jeudi 23 septembre 2010

Jim: the birth of a new world order (brrr)

Occasionnellement, on mettrait sa main au feu qu'un film voit le jour pour une seule et unique personne. Celui ci, il est clairement fait pour mon pote et co-animateur Jean-Michel Berthiaume. T'as vu ça Jim? Le film porte ton nom, il parle directement de ce que tu vis en ce moment (le choc brutal et hautement conceptuel de l'enfantement), les thèmes de Sci-Fi à la K. Dick, la paranoïa, aliénation moderne, la programmation mémique .

JIM:The birth of new world order...indeed.


Jim Theatrical Trailer from JimTheFilm on Vimeo.

mercredi 15 septembre 2010

Le Tarot de Lanterne Magique: un tir pour les siècles à venir

Chose promise, chose due. Le 7ème vous avait jadis assuré qu'un "tir" intégral de son Tarot basé sur les archétypes du cinéma viendrait. Nous avons fait mieux que ça. Il nous aura fallu l'écoute en boucle du "O Fortuna" de Carmina Burana pour comprendre le sens véritable de notre propre Tarot. Nous avons littéralement tiré pour les siècles à venir.
Nous ne sommes jamais sortis du Moyen-âge. Le cinéma n'est que l'artifice lumineux d'un conteur au coin du feu. Le message est le même, les peurs et les espoirs aussi.
Ô Fortune...

mardi 14 septembre 2010

Festival Fantasia : Briser le moule

Dans les dédales de fabrication, là ou le faux du cinéma éveille derechef l’imaginaire de l’auditoire, ce faux retourne son origine des illuminations de Méliès, dans les labyrinthes d’illusions de plus en plus convaincants, de l’écran blanc au noir, du blue screen au green. L’écran de cinéma change sa pigmentation, devient accessoire de magie.Nous avons maintenant tous vu des prises de « making-of » où les acteurs sont suspendus dans le vide, entourés d’un grand canevas à en plus finir, quelques caméras et un type avec une perche de foam pour stimuler la bête. L’art cinématographique tend vers l’illusoire depuis bien longtemps mais dans sa quête vers l’ultime simulacre, n’avons-nous pas tout basculé vers le virtuel?

Pensons aux décors, costumes, éclairages, véhicules, immeubles, accessoires si vivifiant à l’écran, si présents devants nos yeux tout en sachant bien consciemment qu’ils sont faux. Ceci ne fait qu’augmenter notre immersion dans l’imaginaire de l’auteur tout en affaiblissant notre distance critique lorsque tel où tel effet nous semble faux (à combien de fois avons-nous entendu le triste commentaire jugeant un film par ses effets spéciaux).

Si les décors sont faux, et les costumes et l’éclairage alors pourquoi pas les acteurs?

-ENTER EVE’S NECKLACE-



Il est malheureux de dire, Eve’s Necklace est un film bien banal, pas si triste que ça car l’auteur même avoue que son film serait dénudé d’intérêt si ce n’était pas du fait que tout les personnages du long métrage sont joués (si l’on puisse dire cela) par des mannequins. Oui, oui, effectivement, tous les personnages, d’Eve à William sont des mannequins de magasins, sans vie et sans doute jaloux de la Catrall elle-même.

Je vous épargne l’histoire malheureusement banale du film (jeune immigrée mexicaine qui à refait sa vie se fait chanter pour 20,000 balles par un ancien employeur dans le domaine de la porno) et même celle de la création du film (jeune réalisateur Texan, professeur de cinoche à ses heures cherche à faire du cinéma sous l’influence d’Hitchcock) pour vous laisser réfléchir sur l’idée du film, car dans le cas de Eve’s Necklace, c’est l’expérimentation qui est plus intéressante que le produit fini. De voir des acteurs immobiles, parfaits, vides et hypnotisant pour une période prolongée, de tenter de nous raconter une histoire avec des renversements de situations, des péripéties, des évolutions personnelles et inévitablement une catharsis est tout un projet. Tout cela inclus, je suis content de dire que c’est réussi, oui, effectivement, le film est quelque peu ennuyeux mais la faiblesse ne se retrouve pas au sein du projet expérimental mais plutôt dans le scénario qui est, une fois de plus, banal.

Là où Daniel Erikson réussi son brillant hommage à Hitchcock ne se retrouve pas dans la forme mais plutôt dans le contenant. Eve’s Necklace est un rappel brillant au : « Actors are cattle » d’Alfred, phrase choc, qui explique beaucoup de la relation que l’auteur avait avec ces acteurs.

mercredi 8 septembre 2010

Notre émission du 8 septembre: Requiem pour Écran Total


Cliquer ici pour écouter l'émission


Pour nous autre, le 7ème, faire de la radio est une activité essentiellement masturbatoire. C'est un trip cinématonanique entre deux singes qui s'astiquent frénétiquement la verve. parfois maladroitement, souvent de façon inquiétante, toujours avec passion. On comprendra donc que cette spécificité tenant de la plus stricte paraphilie fait que notre émission est "spécialisée".

Or dans cette émission, à l'occasion, il n'est cependant plus question de se masturber mais bel et bien de partager un véritable moment d'affection, de respect. Tout ça n'empêche vraisemblablement pas la projection d'une généreuse dose de viendu façon 7ème, mais il est projeté avec amour, atterrissant sur des visages attendris comme la langue d'une vierge (donc aux alentours de 8 ans, j'imagine) qui lèche sciemment une crème à glace à gomme balloune.

C'est avec ce respect que nous avons tenu à faire nos adieux à l'émission de deux cinéphiles de la plus haute distinction, des animateurs passionnants et passionnés, désormais des potes de pellicules, Nicolas Krief et Sabine Garcia (mentionnons que si l'émission a connu plusieurs collaborateurs de qualité, nous avons seulement eu le privilège de nous rapprocher de ces deux là ). Pour le plus grand plaisir des cinéphiles, ces deux animateurs ont tenu la barque d'Écran Total, une émission de radio traversé d'amour (et parfois de haine) pour le cinéma, partageant souvent une dialectique rappelant les beaux jours du tandem Homier-Roy-Petrowski. Il y avait deux émissions de cinéma à Choq.Fm; la nôtre, sorte de vieillard libidineux atteint de priapisme et celle-là, véritable orgie de jeunes étalons fringants. Ils nous manqueront.

Pour les remercier et leur faire nos adieux en bonne et due forme, nous avons demandé à ce délicieux faux-couple de vrais potes de faire LEUR version d'une émission typique du 7ème. Et ces adorables maniaques ce sont prêtés au jeux pour vous cette semaine, avec classe et distinction.

Le 7ème vous remercie, vous félicite et vous souhaite bonne chance dans vos nouvelles entreprises. Laissons au cinéma les dernières paroles:

"I think this the beginning of a beautiful friendship"