dimanche 12 février 2012

Notre émission du 12 février: Brian Yuzna et son SOCIETY (1989)-un soap opera grand-guignolesque contre les dangers de la conformité

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Après une trop longue période d'absence, le 7ème revient enfin poser ses pénates hebdomadaires juste pour vous les aminches!

Votre émission préférée sera désormais un rendez-vous dominical; nous serons avec vous à partir de 11 heure à tous les dimanches. C'est approprié quand on y pense non? Nous serons officiellement, canoniquement même, une célébration religieuse. Nos voies sont cependant plus pénétrables que celles du père. Mais bref...

Cette semaine, parce qu'il était temps que nous le fassions, une émission toute fraîche sur un des plus ardents artisans du bis, Brian "The Brain" Yuzna. On ne trouve plus beaucoup des cinéastes comme lui et c'est une chose qui doit se célébrer. Producteur, réalisateur, scénariste, capable du pire et de l'encore pire, on lui doit des moments de bravoure avec des rottweilers cyrbernétiques, des dentistes psychopathes, des zombies libidineux, des fiancées pourrissantes, une abyssale adaptation de comic et une poignées de petits moments d'horreur juste assez piqués des vers. 

Mais on lui doit aussi SOCIETY, son tout premier film. 

Et ça, c'est une autre paire de manche. C'est de cette surprise de taille que vous parlera le 7ème en particulier cette semaine...

Dans un Berverly Hills tout ce qu'il y a de plus cossu des années 90, Bill, un jeune homme à qui tout réussi se prépare à une digne avenir de bourgeois. Ses parents sont riches et impeccables, sa majorette de copine est belle et bien blonde. Il est le capitaine de l'équipe de foot et le président du conseil étudiant. Ça n'empêche cependant pas Bill d'être traversé d'angoisse sur le sens de sa vie et de consulter régulièrement un psy. Et si l'existence  n'était pas ce qu'elle parait? Si la conformité était si chouette et simple que son entourage se tue à lui expliquer, pourquoi Bill est t-il constamment dérangé par des visions grotesques de ses proches? En sombrant dans la folie, Bill se rapproche d'une vérité qu'il aurait été préférable de ne pas connaître mais qui était aussi inéluctable...

Tout dans SOCIETY est directement sortie d'un soap opera: la réalisation, la musique, l'interprétation des acteurs, dont plusieurs proviennent directement de ce milieu.  Un vrai coup de génie: volontairement ou non, en utilisant une ambiance de soap opera pour parler de l'angoisse de la conformité, Yuzna parvient à déconstruire le genre et à lui conférer des inflexions grotesques. On est dans le terrain voisin et lointain des meilleurs Lynch, qui s'est souvent prêté à cet exercice où il est question de révéler le caractère profondément inquiétant de cette réalité fabriquée, pourtant si proche de la notre. On est aussi à quelques bornes des premiers Cronenberg, où les angoisses de la conformités peuvent s'incarner dans la chair et faire subir de bien outrageuses triturations au corps. 

Sous ses accents grand-guignolesques, SOCIETY cache bien son jeu. Il est bien au delà du simple film d'horreur psychotronique. Le premier film de Yuzna est une charge subversive contre la bourgeoisie américaine ordinaire. What's not to love? 

http://www.youtube.com/watch?v=sEzMMJSkEHE

1 commentaire:

  1. Si seulement Billy Warlock se serait tenu avec les acteurs aux noms aussi viril que le sien comme les pillier du péplum Ed Fury, Dan Vadis et le cascadeur / gars dans le suit de monssse Dick Durock, la masse protoplasmique de sa famille se serais fait casser la gueule pis ce serais une fin heureuse.

    Avec un nom de même t'es censé être prêt. Rip Torn pis Power Boothe se serais jamais fait pogner de même bâtard! JAMAIS!

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